La morale (1/3)

De nos jours, plusieurs personnes pensent que la morale est inutile ou ne savent pas ce qu’elle est. Par cette série d’articles, nous nous proposons de rappeler des principes de base de morale.

Premièrement, nous pouvons donner une définition simple de la morale et dire son utilité. MORALE : Lois qui régissent nos ACTES pour nous conduire à notre salut.
UTILITÉ : Elle éclaire la conscience dans les cas difficiles.

Le devoir est toute règle qui impose à notre volonté l’obli­gation morale de faire certains actes et d’omettre certains autres. Entre les différentes actions que nous avons la liberté d’accomplir, notre conscience fait, en effet, une distinction de la plus haute importance. Elle affirme que les unes sont bonnes et les autres mauvaises ; d’un côté le bien, de l’autre le mal. Sans doute elle ne nous prescrit pas tout ce qui est bien, mais elle veut que tout ce que nous faisons soit bien.

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Fondement. Quel est le fondement du devoir ? En d’autres termes, au nom de quoi ou de qui la conscience nous prescrit-elle certains actes qui sont bons et nous défend-elle ceux qui sont mauvais ?

 

A cette question les moralistes chrétiens répondent que la morale ne peut trouver d’autre fondement qu’en Dieu. Car l’idée de l’obligation suppose un rapport de sujet à maître. Or tous les hommes, en tant qu’hommes, sont égaux : aucun ne peut imposer, par lui-même, sa volonté aux autres. Dire, par conséquent qu’il n’y a pas de Dieu, c’est dire que l’homme n’a pas de maître, qu’il est indépendant, c’est du même coup le décharger de tout devoir.

D’après les moralistes chrétiens, c’est donc Dieu, notre créateur, qui est aussi notre législateur et le rémunérateur de nos oeuvres. Mais pourquoi Dieu prescrit-il certaines actions et défend-il certaines autres ? C’est que Dieu ne peut pas ne pas vouloir le bien : c’est là une loi qui découle de sa nature. C’est donc une erreur de dire que les actions sont bonnes ou mauvaises, parce que Dieu le veut ainsi, comme s’il aurait pu vouloir qu’il en fût autrement.Il faut dire, au contraire, que si Dieu le veut ainsi, c’est qu’elles sont intrinsèquement bonnes et conformes au Bien absolu et incréé, c’est-à-dire à la loi éternelle. Il n’a donc pu créer l’homme sans vouloir qu’il le réalise, lui aussi, et obéisse à la même loi qui le régit. Pour nous diriger vers notre fin et nous faire connaître notre devoir, il a déposé l’idée du bien dans notre nature et il nous a donné la raison pour le discerner. La conscience, qui est la voix de la raison, découvre cet ordre fixé par le créateur ; elle prend connaissance de la loi et elle proclame bonnes toutes les actions qui lui sont conformes et mauvaises celles qui vont à l’encontre.

 

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